Peggy Massol, Révélatrice d'identité

Aujourd’hui j’ai le plaisir de vous partager l’interview de Peggy Massol, révélatrice d’identité et fondatrice de Couleur&Sens. J’ai rencontré Peggy lors d’une formation au coaching (très utile pour comprendre en profondeur les demandes des clients) et j’avais énormément apprécié nos échanges. Peggy est une de ces personnes dont on se souvient longtemps : énergique, franche, drôle, joyeuse… bref elle croque la vie à pleines dents !

Dans cette interview, Peggy nous partage sa vision et son expertise sur l’identité de marque et l’entreprenariat. En avant !

 

Présentation de Peggy Massol

– Bonjour Peggy, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Bonjour, je suis révélatrice d’identité et j’accompagne les praticiens du mieux-être, ceux qui s’excusent en donnant leur carte de visite ou l’adresse de leur site internet, à créer une identité de marque en cohérence avec leurs valeurs pour connecter naturellement avec les bons clients.

 

– Est-ce que tu pourrais nous en dire plus sur l’identité de marque ? Pourquoi déterminer une identité de marque ?

L’identité de marque est importante lorsqu’on veut vendre ses services. C’est en fait l’identité de la marque que l’on va développer pour se faire identifier et reconnaître par ses clients et prospects de son marché cible.

 

– Ce que tu veux dire c’est que cela permet aux praticiens du mieux-être d’être identifiés rapidement comme praticien dans un domaine donné ?

Pas exactement. L’identité de marque permet au praticien de véhiculer d’autres informations que celles relatives à son domaine d’activité. Par exemple : ses valeurs, son énergie, les bénéfices qu’il apporte à ses clients et surtout la mission qu’il poursuit à travers son activité.

L’identité de marque cherche à susciter des émotions chez une personne, en l’occurrence chez les prospects du praticien. Elle ne renvoie donc pas uniquement aux compétences professionnelles, c’est une notion plus large qui va au-delà de ce que fait le praticien lui-même.

 

– Quel est le meilleur moment pour réfléchir sur son identité de marque ?

Je ne sais pas s’il existe une réponse toute prête à cette question. Une identité c’est quelque chose qui se murît. On peut démarrer son activité, avancer de façon empirique et découvrir, à travers sa profession, une facette de son identité qu’on ne se connaissait pas. Au contraire, d’autres entrepreneurs ont une identité très marquée dès leur lancement. C’est propre à chaque individu.

Un entrepreneur évolue dans sa pratique, dans ses objectifs par rapport à ce qu’il a défini à son lancement. Les messages véhiculés ne sont plus forcément les mêmes au bout de plusieurs années d’activité. Dans ce cas, il faut refaire le point sur son identité, se demander ce qu’on veut transmettre et comment s’y prendre pour véhiculer ce message. Une identité évolue en permanence.

 

L’identité de marque sur internet

– En quoi l’identité d’une marque est-elle particulièrement importante sur internet ?

Nous sommes dans une ère très visuelle : nous sommes entourés d’images qui clignotent et s’animent où qu’on soit. Ainsi, notre attention est rapidement captée par l’environnement et nous avons tendance à zapper très vite une information pour une autre. Dans ce florilège d’images, l’identité de marque permet à l’entrepreneur d’être identifié, de sortir du lot. Mais pour y parvenir, il faut que son identité soit singulière, sinon il reste noyé dans le flot d’informations.

 

Révéler ses singularités dans son identité de marque

 

– Quels éléments constituent l’identité d’une marque sur internet ? Que faut-il mettre en place pour être singulier ?

L’identité de marque est un ensemble d’éléments et une cohérence sur cet ensemble d’éléments. Elle s’exprime à travers un site internet, son design, les couleurs choisies, le logo, les photos, la photo de profil ou encore la ligne éditoriale c’est-à-dire le ton, les contenus, les messages.

Quelques bonnes pratiques : les photos publiées par l’entrepreneur doivent traduire son énergie, ses valeurs, son savoir-faire ; la photo de profil est la même sur Linkedin, Facebook et Twitter ; les contenus diffusés sont cohérents avec son cœur de métier et le message qu’il veut véhiculer ; les couleurs utilisées sont toujours les mêmes, que ce soit sur les réseaux sociaux, sur le site web de l’entrepreneur ou sur ses supports de communication hors ligne.

Il faut comprendre que le lecteur va googliser son interlocuteur (= il va chercher le nom de l’interlocuteur dans Google). Si la personne est alignée dans sa communication, le lecteur va retrouver les mêmes images, les mêmes messages, les mêmes codes, donc il sait à qui il s’adresse, il n’est pas perdu. Par exemple, si je suis praticien en massage et que j’apparais sur Google en tant que coach sportif, le lecteur va se sentir perdu !

L’identité de marque passe aussi par un nettoyage de sa e-réputation car Google garde très longtemps en mémoire les informations nous concernant : messages, images, commentaires…. Il faut donc supprimer des contenus qui pourraient nous porter préjudice. C’est d’autant plus important si un professionnel exerce en nom propre.

 

– Comment exprimes-tu ta propre identité de marque sur internet ?

Je souhaite véhiculer ma singularité en tant que révélatrice d’identité au travers des photos que je diffuse sur Facebook, Linkedin et aussi à travers les messages que je publie. J’ai choisis des messages qui tournent toujours autour de l’identité puisque c’est mon cœur de métier.

Les photos que j’utilise viennent assez peu de banques d’images gratuites et lorsque c’est le cas, je me débrouille pour choisir des photos que je n’ai jamais vues avant. J’utilise plutôt des photos que j’ai prises moi-même ou qui ont été faites par un photographe professionnel. Etant graphiste de formation, j’ai mon propre angle de vue, mes photos me ressemblent. J’aime certains cadrages, certaines lumières. Par exemple, je photographie souvent mes pieds et mes mains car ce sont des parties de mon corps que j’aime et qui sont importantes dans mes accompagnements. Lors de mes accompagnements, mes clients posent leurs pieds sur un parcours appelé « parcours sensoriel » pour les sortir de leur réflexion, de leur bruit cérébral. Cela permet de recentrer la personne et de la faire revenir à l’intérieur d’elle-même. Quant aux mains, elles touchent, fabriquent, créent…

 

Identité de marque de Couleur&Sens

 

– Quel est le message le plus important que tu souhaites véhiculer ?

L’authenticité ! Pour moi nous sommes tous uniques, singuliers mais paradoxalement nous avons toujours besoin d’appartenir à un groupe. Lorsqu’une personne est rejetée d’un groupe, d’une communauté, elle le vit très mal. La société veut nous formater : c’est plus simple de gérer des individus identiques plutôt que de s’adapter à chaque individualité.

Mon message : continuez d’être uniques et continuez d’être imparfaits !

La différence est une force, c’est ce qui nous rend remarquable ! Ne cherchez pas à rentrer dans le moule ou du moins, le moins possible (on a tous un côté conformiste puisqu’on vit dans une société avec des codes, des règles…).

L’erreur c’est de vouloir s’affirmer avec l’image de quelqu’un d’autre, quelqu’un qu’on n’est pas. Le message ne résonne pas, ne passe pas. Même si c’est inconscient.

 

– Quelles sont les erreurs les plus fréquentes que tu rencontres en termes d’identité sur internet ?

L’erreur la plus fréquente est le manque de professionnalisme, notamment au niveau des photos de profils sur les réseaux sociaux. C’est une grave erreur car la photo de profil est le premier élément que notre interlocuteur voit de nous. Les photos sont souvent floues, coupées, mal cadrées, avec des accessoires inappropriés (des lunettes de soleil par exemple) ou alors il se passe quelque chose en arrière-plan qui gâche la photo et ruine la crédibilité de la personne. Les selfies sont redoutables aussi ! Un professionnel doit travailler son image.

Utiliser uniquement des outils ou contenus gratuits est aussi une fatal error ! Le gratuit a ses avantages au démarrage d’une activité professionnelle. Designer soi-même son logo ou acheter un logo à faible coût peut passer si c’est pour se donner le temps d’en créer un personnalisé et professionnel (même si je recommande plutôt de ne pas avoir de logo plutôt que d’avoir un logo bas de gamme). De même les plateformes pour créer des sites web à bas prix sont très bien pour se lancer avec un petit budget et sans connaissances techniques.

Cependant, à un moment donné un prospect peut apprécier la posture du professionnel et ses messages mais si son site web ou ses vidéos sont de mauvaise qualité il sera plus difficile d’en faire un client. Le prospect peut penser que le professionnel est radin ou qu’il vend du rêve. Il faut rester conscient des limites de ces outils gratuits. Si l’entrepreneur veut monter en qualité, à un moment donné il doit investir pour développer son entreprise. D’ailleurs, on ne peut pas faire un bon travail avec de mauvais outils. Il est important d’apprendre à raisonner en termes d’investissement.

Enfin, une autre erreur est  de penser qu’on peut cibler tout le monde. Quand on cible tout le monde, on n’atteint personne. Le praticien doit devenir LA référence dans son domaine. Dès qu’un prospect entend parler d’une solution à son problème précis, il va automatiquement l’associer au praticien. Plus une activité est spécifique plus les personnes vont la mémoriser. Je vois de plus en plus d’articles qui incitent les entrepreneurs à se positionner, trouver leur cible niche. C’est important d’être spécifique pour devenir l’expert de LA situation.

 

Le cas des solos entrepreneurs

– En tant que solo-entrepreneur, il est fréquent d’associer son identité professionnelle à son identité personnelle. Est-il possible de faire une distinction entre les deux ? Si oui laquelle ? Est-ce recommandé ?

Je pense que notre identité professionnelle est liée à notre identité personnelle. En fonction des interlocuteurs, des situations, certains comportements peuvent changer mais l’énergie générale, les valeurs restent les mêmes. La personne ne peut pas être radicalement différente quand elle bosse et quand elle ne bosse pas.

Par exemple, un client m’a contacté parce qu’il aime mes photos, les couleurs que j’utilise et mon côté décalé par rapport à ce qu’il connaît du coaching. Ces éléments lui ont parlé. Si lors de mes accompagnements je suis coincée, pas franche, il y a un décalage avec les attentes du client. Donc, je suis très vigilante à l’image que je véhicule sur les réseaux sociaux. Elle doit être la plus proche possible de ma nature.

Lorsque je suis en rendez-vous client, mon identité professionnelle est la plus proche possible de mon identité personnelle. La seule différence est que j’ai un cadre de travail, donc je ne me permets pas de tout dire en clientèle, parce que je n’ai pas le même rapport avec mes clients qu’avec mes amis. En dehors de cela, j’ai la même personnalité.

 

– Quels sont les éléments de l’identité sur lesquels un entrepreneur ne doit pas faire l’impasse à son lancement ?

A son lancement, si un entrepreneur n’a pas de budget pour un logo de qualité, mieux vaut ne pas en faire plutôt que de faire un logo bas de gamme ! Ce serait une perte d’énergie et de temps alors que ce n’est pas un élément bloquant pour trouver des clients.

De même, un entrepreneur peut parfaitement commencer en nom propre et trouver ensuite un nom de société.

Pour les cartes de visite, on peut les faire très simples au lancement : le nom, l’activité et les coordonnées de la personne. C’est suffisant ! C’est là où l’identité de la personne va jouer dans : sa posture, sa façon de se présenter, les gages de qualité pour rassurer les clients, les bénéfices apportés… C’est son identité qui fait la différence, pas ses outils de communication.

 

De même, je pense que disposer d’un site internet n’est pas indispensable au lancement d’une activité professionnelle, même si c’est pratique et rassurant pour beaucoup de personnes. Il vaut mieux ne pas avoir de site internet plutôt que d’en avoir un et ne pas savoir comment s’en servir. Les personnes qui ne sont pas à l’aise avec internet investissent leur énergie dans d’autres domaines dans lesquels elles sont à l’aise, et cela fonctionne très bien ainsi.

Le plus important au lancement d’une activité professionnelle est de trouver des clients et de générer du chiffre d’affaires ! L’entrepreneur doit concentrer son énergie sur cet objectif.

 

– Quel est ton avis sur les plateformes qui proposent aux entrepreneurs de créer eux-mêmes leur logo ou leur site internet à très faible coût voire gratuitement (Wix, WebSelf, Freelogodesign …) ?

C’est bien mais cela ne peut être que du court terme, après il faut passer à autre chose !

 

– Comment savoir lorsqu’on arrive aux limites du gratuit ?

Quand on commence à devenir exigeant ou lorsque l’outil ne répond plus à nos besoins, qu’il nous limite. Cela dépend aussi de l’ambition et des objectifs de chacun. Les outils gratuits sont de fausses bonnes solutions sur le long terme.

Par exemple, j’ai commandé mes cartes de visite à partir d’un site internet qui se dit de qualité et qui reste bon marché et j’ai reçu mes cartes de visite imprimées de travers ! J’ai demandé à la plateforme en ligne de corriger le problème mais ils m’ont renvoyé trois fois de suite des cartes de visite mal imprimées. J’ai fini par abandonner. La prochaine fois, j’irai directement voir un imprimeur pour avoir un travail de qualité, quitte à imprimer moins de cartes et payer plus cher.

 

Les réseaux sociaux

– Les réseaux sociaux proposent aux professionnels de créer des pages pour leur entreprise en utilisant des gabarits prédéfinis (Facebook, LinkedIn…), les profils étant plutôt réservés à un usage personnel. Comment se démarquer en tant que professionnel sur ces réseaux sociaux en utilisant les gabarits prédéfinis et en respectant les règles imposées ?

C’est assez compliqué de personnaliser LinkedIn, par exemple, car le bandeau est petit. Il est difficile d’y mettre un message mais il est possible d’y mettre une couleur. D’une façon ou d’une autre, il faut tout de même afficher la photo de profil ou le logo de l’entreprise, publier des articles en lien avec notre activité, proposer des événements ou des formations.

Si on a un site internet, il faut garder les mêmes images et les mêmes couleurs que sur le site.

Pour ma part, j’ai transformé mon profil Facebook perso en profil pro, mais je continue à publier quelques informations personnelles parce que les gens ont envie de savoir qui je suis, de sentir mon énergie. Chacun met ses propres limites à cela.

 

Pour continuer avec Peggy Massol

– Je te remercie pour le partage de conseils et d’expérience. Peux-tu nous en dire plus sur ton parcours, ce qui t’a amené à développer cette expertise ?

Je me suis sentie comme le vilain petit canard pendant une bonne partie de ma vie. Mais ce que l’histoire ne nous dit pas du vilain petit canard, c’est qu’il ne se fait pas rejeter par ses frères canards parce qu’il est différent. Ça c’est ce que tout le monde croit ! Le vilain petit canard se fait rejeter par les autres canards parce qu’il joue au canard alors qu’il n’en est pas un. C’est-à-dire qu’il se fait rejeter en tant que « faux canard ». Moi-même pendant des années je ne savais pas trop qui j’étais, parce que je me conformais à ce qu’on attendait de moi (comme beaucoup de personnes d’ailleurs). Cela m’a porté préjudice dans mon travail car je n’arrivais pas à obtenir les postes que je souhaitais. Aujourd’hui, avec le recul, je comprends pourquoi. Comme je ne me connaissais pas, pendant les entretiens d’embauche je faisais en sorte de « coller » à ce que le recruteur attendait de moi. Cela devait sonner faux pour le recruteur et cela ne passait pas.

Grâce au développement personnel, j’ai compris la notion d’authenticité. Il se trouve que c’est une valeur importante pour moi, alors que je l’ai bafouée toute ma vie ! Aujourd’hui je me rattrape :).

 

D’autre part, comme je suis une personne très sensible à l’esthétique, aux belles choses, j’ai été graphiste en agence de communication pendant une quinzaine d’années. Je me suis rendue compte que les jolies choses ne sont pas suffisantes pour moi : j’ai besoin que les choses soient jolies et qu’elles aient du sens. D’où le nom de mon entreprise : Couleur&Sens.

Interview de Peggy Massol, révélatrice d'identité chez Couleurs&Sens

Aujourd’hui, j’ai réuni ces deux parties de ma vie. Je remets du sens dans les jolies choses. Ce qui est important c’est que les choses soient jolies et que mon client se reconnaisse dans l’identité de marque que je travaille avec lui. J’ai envie que le client se dise « Oui, c’est ça que j’ai envie de montrer aux autres ! ». Pour cela l’entrepreneur doit se connaître dans ses qualités et avoir conscience d’être une belle personne. C’est tout ce travail que je fais avec mes clients sur leur identité de marque.

 

– Si les lecteurs veulent en savoir plus sur ton accompagnement, qu’est-ce que tu leur proposes ?

Je travaille essentiellement avec les praticiens du mieux-être : principalement des coachs, des thérapeutes, les acteurs de l’accompagnement de l’être humain. Ce qui est important pour moi c’est que la pratique ait une contribution positive sur le bien-être des gens, c’est ce qui me touche. Par exemple, un entrepreneur qui gère une boutique de cigarettes électroniques ne pourra pas être mon client parce que son activité ne respecte pas mes valeurs, elle n’a pas de sens pour moi.

Pour ces professionnels du bien-être qui souhaiteraient avoir une identité de marque en cohérence avec leurs valeurs et qui connecte naturellement avec les bons clients je les invite à télécharger le pdf gratuit de ma conférence sur le sujet et je leur offre également un audit d’identité de marque ‘MagnétiC’ gratuit (d’une valeur de 167 euros). Au terme de cet audit téléphonique d’une heure environ, si je constate qu’un de mes services peut correspondre à la personne, je lui en parle. Si elle veut poursuivre, nous continuons le travail avec un accompagnement individuel personnalisé.

Ebook Couleurs & Sens

 

– Le mot de la fin ? Une question que j’aurais oubliée ?

Je voudrais juste rajouter une phrase que j’aime beaucoup et que je me suis faite tatouée :

 

« Oublier d’être c’est se faire avoir ».

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